Le barrage de la cloche 530
La construction de ce barrage est directement liée au projet de captage de l’eau de Port Miou. Il fallait empêcher l’eau de mer de pénétrer dans la rivière et de se mélanger à l’eau douce, surtout en période d’étiage.
Nous avons vu dans les actions menées, le rôle du SRPM (Syndicat de Recherches de Port Miou) dans cette réalisation.
Ce travail, une première dans un réseau souterrain noyé, se révélait plein de difficultés. C’était un défi, sous terre et une quinzaine de mètres sous le niveau de l’eau, que de disposer des coffrages et y couler du béton. Les plongeurs marins n’étant pas habitués au monde souterrain, il fut largement fait appel à des plongeurs spéléologues, ceux du club de Fontaine-la Tronche en particulier. Nous renvoyons à l’ouvrage Cassis et ses Rivières pour avoir plus de détails sur l’opération. On pourra aussi aller sur le diaporama réalisations (Cliquer)
Le premier barrage (1971)
La conception et la réalisation de ce barrage fut confié aux entreprises COYNE ET BELLIER et SOLETANCHE. D’après les prévisions, il s’agissait d’un barrage en chicane, avec un barrage amont ancré dans les parois latérales et au sol et à peu de distance en aval un autre barrage ancré dans les parois latérales et le plafond (Figure)
Il s’avéra au cours des levers précis qui accompagnèrent la construction du barrage, que la configuration du plafond ne rendait pas nécessaire le barrage suspendu aval. On en resta donc au barrage au sol, en créant au plafond une galerie déversoir permettant d’évacuer les crues.
Deuxième barrage (1976)
Les mesures de salinité effectuées montrèrent les insuffisances du barrage et les concepteurs durent en imaginer un autre, prenant en compte la possibilités de circulations venant d’un karst plus profond. La mise en évidence de la régression messinienne en était encore à ses balbutiements.
Il fallait limiter les pénétrations d’eau de mer, pouvant venir d’un karst profond sous la galerie et contrôler la mise en charge en évitant l’effet de crue. Ce second barrage, recouvrant le premier, boucha entièrement la galerie, avec des buses permettant le passage de l’eau. En cas de crue, le déversoir permettait d’évacuer l’excès d’eau. Il fut terminé fin 1976 (Voir Cassis et ses rivières pour plus de détail).
La fin du projet
Toutes les mesures faites après la mise en service du barrage, montrèrent que la salinité résiduelle de l’eau la rendrait impropre à la consommation humaine. Restait l’utilisation de l’eau en vue de la lutte contre l’incendie. Les proposition faites à la Préfectures des Bouches-du-Rhône restèrent sans effet et en 1979, le projet d’utilisation de l’eau de Cassis fut abandonné. Le SRPM était dissous en 1981.
Néanmoins, le barrage, confié à l’association Cassis Rivière Mystérieuse, est toujours utilisé pour des mesures scientifiques et pour les explorations qui en 2016 sont encore loin d’être terminées.
Le barrage aujourd’hui (en 2017)
L’utilisateur moderne peut se poser de nombreuses questions sur la construction de ce barrage unique. La description ci-après tentera d’y répondre et de montrer comment il est utilisé aujourd’hui : Cliquer le_barrage